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Les fabricants de peinture s’efforcent de rendre leurs produits de plus en plus durables et de moins en moins odorants. Mais, cela est-il suffisant ? Et si nous

pouvions recouvrir nos murs intérieurs de peintures écologiques ? Plus durables pour la planète, moins nocives pour la santé de tous à la maison mais sans pour autant vider son portefeuille… C’est possible !

Mais d’abord, savez-vous de quoi est faite une peinture dite écologique ?
La question serait plutôt qu’est ce qu’il n’y a pas dans une peinture naturelle… Le but étant de remplacer les produits habituellement issus de la pétrochimie qui peuvent être toxiques, chargés en métaux lourds et fortement inflammables.
Ainsi, le liant sera remplacé par de la cire d’abeille, de la résine ou des huiles végétales (ricin, lin). Pour ce qui est des solvants; l’eau, la térébenthine (huile essentielle de pin) ou des huiles essentielles d’agrumes peuvent être utilisées.

La peinture naturelle a une faible teneur en Composants Organiques Volatils (COV) et n’en émet pas ou très peu dans l’air intérieur. Chaque pot comporte d’ailleurs un étiquetage qui indique sa teneur en COV de la classe A+ (caractère très sain du produit) à la classe C (caractère pas très sain du produit).
Depuis 2010, les normes européennes obligent les fabricants à respecter des taux faibles de COV pour respecter davantage l’environnement (moins de 30 g de COV par litre de peinture).
Pour être écologique, la peinture doit donc être composée de matières naturelles. Conscients de l’impact de leurs produits sur la nature, les fournisseurs qui jouent le jeu voient leurs efforts reconnus par l’obtention de l’Écolabel européen (reconnaissable à son logo en forme de fleur) ou de la Norme NF Environnement. Seules ces normes garantissent le respect des exigences environnementales de composition ainsi que de performance.

Avant d’acheter une de ces peintures, il faut donc savoir reconnaître ce qui est inscrit sur l’étiquette. Soyez vigilants dans le choix de la peinture, regardez la composition de la peinture. Les peintures écologiques doivent impérativement inscrire tous les ingrédients sur l’emballage. Vérifiez aussi les logos de toxicité.

La peinture d’intérieur écologique a une gamme de couleurs plus restreinte. Elles sont teintées à partir de pigment d’origine naturelle : minéraux, végétaux, métaux ou terre (comme l’ocre ou la chaux). Cela laisse tout de même une belle palette de couleur disponible. Ce sont des couleurs qui auront une tout autre profondeur et qui seront bien résistantes aux UV.

Les inconvénients ?
– Le temps de séchage : la peinture écologique met plus de temps à sécher qu’une peinture classique. Il ne faut donc pas être pressé et il faut veiller à laisser suffisamment de temps avant d’appliquer la deuxième couche.
– Au niveau du prix, les couleurs vives sont plus riches en stabilisants, d’où une répercussion sur le prix. le prix moyen au litre de peinture écologique coûtent entre 18 et 20 euros. C’est le prix pour avoir un produit sain pour sa famille et son environnement.

Quelle peinture naturelle choisir ?
On peut alors se référer aux différents labels qui, fondés sur une analyse du cycle de vie du produit, garantissent le respect des critères environnementaux. Ces labels sont contrôlés par des organismes indépendants. En revanche, leur absence ne permet pas de tirer de conclusions, car les analyses pour l’obtention des labels ayant un coût, les producteurs de peintures écologiques n’investissent pas forcément. La solution la plus simple consiste à se fournir dans les magasins spécialisés en matériaux écologiques ou d’écoconstruction qui, ayant déjà fait le tri, proposent a priori des marques fiables. Bien que dites naturelles ou certifiées écologiques, toutes les peintures n’ont pas les mêmes caractéristiques.

Peinture à l’eau, peinture acrylique, peinture naturelle ou pas, il est toujours conseillé de bien ventiler une pièce qui vient d’être peinte, car les solvants même naturels vont s’échapper en séchant et ne sont pas à inhaler abusivement.